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Que signifie le mot diabète ? Quelle est la prévalence du diabète en France et dans le monde ainsi que les facteurs de risque les plus courants ?

Consultez également les autres pages pour en savoir plus sur les symptômes (notamment l'hypoglycémie et l'hyperglycémie), les traitements, les complications du diabète ainsi que le suivi et la gestion du diabète au quotidien.

Qu’est-ce que le diabète ?

Le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas ou plus assez d’insulinel’hormone régulatrice de la glycémie, ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. En cas de diabète, la concentration de glucose dans le sang (la glycémie) est trop élevée, on parle d’hyperglycémie chronique(1).

Pour fonctionner correctement, notre organisme a besoin d’apport en glucose. Il s’agit d’un carburant indispensable pour toutes nos cellules. Le glucose (sucre) est l’énergie indispensable à la vie(2).

  1. Lorsque nous ingérons des glucides, ils sont transformés en molécules de glucose par notre estomac(2,3).
  2. Le glucose entre ensuite dans la circulation sanguine par les artères et est distribué aux cellules de notre organisme qui en ont besoin(3).
  3. L’insuline, hormone produite par le pancréas, régule la glycémie en aidant le glucose à rentrer dans les cellules pour qu’il soit utilisé comme énergie(1,3).
  4. En cas de diabète, l’insuline est produite en quantité insuffisante et/ou ne peut pas jouer son rôle : le glucose s’accumule alors dans le sang(1,4).

Comment s’effectue le diagnostic du diabète ?

Il y a plusieurs façons de rechercher un diabète(5).

Un médecin du travail, on peut demander un prélèvement d’urines. On recherche alors du glucose dans les urines avec une bandelette : c’est un dépistage(6).

Au cours d’un bilan sanguin(5,7), le médecin peut demander une glycémie : 

  • Si la glycémie est faite à jeun (c’est-à-dire avant de manger) : le diagnostic du diabète peut être posé si la glycémie à jeun est supérieure à 1,26 g/L à deux reprises à jeun.
  • Si la glycémie est réalisée à n’importe quel moment de la journée : le diagnostic du diabète peut être posé si la glycémie est supérieure à 2g/L.

 

Selon le type de diabète et son évolution, différents traitements existent. Ils peuvent être médicamenteux ou non et nécessitent un suivi régulier ainsi que des examens complémentaires pour prévenir les risques de complication.

Quels sont les différents types de diabète les plus connus ?

Il existe plusieurs types de diabètes, les plus connus sont le diabète de type 1, le diabète de type 2 et le diabète gestationnel qui touche certaines femmes enceintes. Mais il en existe d’autres dont nous ne parlerons pas dans ce résumé(8).

  • Le diabète de type 1 (DT1)
    Ce type de diabète se caractérise par une production insuffisante d’insuline dû à la destruction des cellules du pancréas qui fabriquent l’insuline (renvoie à DT1). On parle de maladie auto-immune car la personne atteinte de diabète crée des anticorps dirigés contre certaines cellules de son pancréas(1,8).
  • Le diabète de type 2 (DT2)
    Il s’agit d’un type de diabète qui survient le plus souvent à l’âge adulte et résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. Le DT2 représente la majorité des cas(1). Il existe de nombreux facteurs de risque de diabète de type 2 dont par exemple, une hérédité, la surcharge en graisse viscérale, la sédentarité, le vieillissement(4)
  • Le diabète gestationnel (DG)
    Chez certaines femmes enceintes, la grossesse peut entrainer l’apparition d’un diabète gestationnel (DG). Il s’agit d’une élévation anormale de la glycémie au cours de la grossesse. Le placenta qui produit de nombreuses hormones entraine alors un dérèglement du métabolisme glucidique. Une surveillance étroite est effectuée et dans certains cas, un traitement par insuline peut être proposé. Dans la majorité des cas, le diabète gestationnel disparait lors de l’accouchement(1,8,9). Les femmes ayant eu un diabète gestationnel seraient plus à risque de présenter un diabète au cours de leur vie(8).

Caractéristiques principales des diabètes de type 1 et de type 2 :

 

 Diabète de type 1Diabète de type 2
Insulinodép.*Oui(10)Non(4)
Répartition10%(10)90%(7)
Âge / moment de découverteEnfance, adulte jeune le plus souvent(1,8)Âge adulte ou personne âgées le plus souvent(7,8)
Physiopath.*Destruction des cellules béta des ilots de Langerhans du pancréas par des auto-anticorps entrainant le manque d’insuline(1,8)Insuline dont l’efficacité est diminuée(8)
HéréditéIl existe des prédispositions génétiques(8,11)Le diabète de type 2 serait dû à un ensemble de facteurs génétiques et environnementaux(4,12,13)
PréventionÀ l’heure actuelle, il n’existe pas de moyen de prévenir l’apparition du diabète de type(1)On peut agir contre certains facteurs de risque comme la sédentarité ou l’obésité abdominale par exemple(4,8)

 

* Insulinodép. = insulinodépendance = état d'une personne atteinte de diabète dont l'équilibre glucidique ne peut être assuré que par des injections d'insuline.

* Physiopath. = physiopathologie = étude des troubles qui surviennent dans le fonctionnement des organes au cours d'une maladie.

Le diabète est-il une pathologie fréquente ?

Dans le monde(9) :

  • 1 adulte sur 10 est atteint de diabète. Ce qui représente plus de 537 millions de personnes

  • 1,2 millions d’enfants et adolescents de moins de 20 ans ont un diabète de type 1

En France(9) :

  • Près de 4 millions de personnes sont atteintes de diabète

  • Près d’1,1 million de diabétiques s’ignorent

  • La prévalence nationale du diabète est de 8,6%

Quels sont les différents types de diabète les plus connus ?

Le risque de développer un diabète de type 2 augmente avec l’âge, la sédentaritél’obésité en particulier abdominale, le fait d’avoir présenté un diabète gestationnel ou un syndrome des ovaires polykystique.

Il est également plus souvent retrouvé chez des personnes qui présentent une HTA (hypertension artérielle), une dyslipidémie et chez certains groupes ethniques. Il est fréquemment associé à une hérédité familiale en particulier si une personne du premier degré est atteinte de diabète dans la famille(14).

Ainsi, les principaux facteurs de risque de développer un diabète de type 2 sont(14) :

  • Un âge supérieur à 35 ans ;
  • Un IMC (indice de masse corporelle) supérieur à 25 ;
  • Un traitement avec des corticoïdes ou des anti-HIV ;
  • Un antécédant de diabète gestationnel ;
  • Des antécédents familiaux de diabète ;
  • Une origine ethnique particulière ;
  • Des signes d’insulino-résistance.

Ainsi, comme pour toute la population générale, une hygiène de vie saine est recommandée afin de lutter contre les facteurs de risque de diabète et les autres facteurs de risque cardio-vasculaires(4,15).

Quelques exemples d’hygiène de vie saine :

  • L’équilibre alimentaire
    • Il n’existe plus de régime diabétique spécifique. L’équilibre alimentaire s’adresse à tout le monde et peut parfois suffire à contrôler un diabète de type 2 débutant(4,16).
    • Si besoin, il est conseillé de s’informer ou se faire aider pour équilibrer son alimentation(2).
  • L’activité physique
    • L’activité physique, dans le cadre du diabète, peut améliorer la sensibilité à l’insuline(15,16).
    • Une activité physique (telle que la marche à pied par exemple ou le vélo) est conseillée avec une durée comprise entre 20 et 30 minutes, à raison de 3 à 5 fois par semaine selon les personnes(4).
    • De nombreuses études prouvent l’intérêt de la pratique régulière d’une activité physique adaptée et pas seulement dans le cadre du diabète(17).

La prise en charge du diabète permet de prévenir les hypoglycémies, les hyperglycémies et les complications du diabète.

Qui contacter ?

Il existe partout en France des associations et réseaux de professionnels qui peuvent accompagner les personnes atteintes de diabète et les aider à optimiser le contrôle de leur diabète. 

Références :
  1. OMS. Diabète. Page web mise en ligne le 13 avril 2021, consultée le 2 mai 2022.
  2. Ameli. Diabète et alimentation au quotidien : les fondamentaux. Page web mise en ligne le 4 janvier 2022, consultée le 4 mai 2022.
  3. Cultures sucre, 2020, La digestion des glucides : l'odyssée du sucre dans le corps. Page web consultée le 4 mai 2022.
  4. Vidal. Diabète de type 2. https://www.vidal.fr/maladies/metabolisme-diabete/diabete-type-2.html Page web mise en ligne le 6 mai 2021, consultée le 2 mai 2022.
  5. Ameli. Symptômes et diagnostic du diabète. Page web mise en ligne le 13 décembre 2021, consultée le 2 mai 2022.
  6. CST. La préparation de la visite médicale. Page web consultée le 14 juin 2022.
  7. Rigalleau V et al. Diabète de type 2. Rev Prat 2020 ;34(1038) :235-40
  8. IDF. Atlas du diabète. 9ème édition. 2019 IDF.
  9. IDF Diabetes Atlas. 10th edition. 2021
  10. Fondation pour la Recherche Médicale, 2014, Diabète de type 1 : quel est le mécanisme à l’origine de la maladie ?. Page web mise à jour le 1er novembre 2014, consultée le 4 mai 2022.
  11. Inserm. Diabète de type 1, une maladie auto-immune de plus en plus fréquente. Page web mise en ligne le 11 juillet 2017, consultée le 4 mai 2022.
  12. HAS. Diabète de type 2. Page web mise en ligne le 1er février 2003, consultée le 2 mai 2022.
  13. Marium Modhumi Khan R et al. From pre-Diabetes to Diabetes: Diagnosis, Treatments and Translational Research. Medicina 2019;55(21):546.
  14. ADA. Classification and diagnosis of diabetes : standards of medical carre in diabetes. Diabetes Care 2022;45(1):S17-S38
  15. De Kerdanet M et Heyman E. Activité physique et diabète de type 1 chez l’enfant et l’adolescent : pourquoi ? comment ? Page web mise en ligne le 18 janvier 2019, consultée le 5 mai 2022.
  16. Vidal. Comment réagir en cas de diabète de type 2 ? Page web mise en ligne le 6 mai 2021, consultée le 2 mai 2022.
  17. Lamb A. Diabetes and exercise. Clin Med. 2014 ;14(17) :673-6.

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 © 2022 Abbott. INSTIT-ADC-60015v1. 08/22

Quels peuvent être les symptômes d’une augmentation de la glycémie lors d’un diabète ? Que faire en cas d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie ? 

Le diagnostic du diabète peut faire suite à l'apparition des premiers symptômes d’hyperglycémie (augmentation anormale du taux de glucose).

    Symptômes
    • Sensation de soif importante (jusqu’à plusieurs litres d’eau bus par jour)(1) ;
    • Envie d’uriner fréquente (besoin d’uriner beaucoup – notamment la nuit - au regard de la plus grande consommation d’eau(1) ;
    • Perte de poids malgré la poursuite ou l’augmentation de ses apports alimentaires(1) ;
    • Vision floue à cause de l’hyperglycémie. Après régularisation de la glycémie, la vision redevient normale(1,2,3) ;
    • Fatigue(1,4).

    En présence de ces symptômes, il faut penser à en parler à son médecin ou à un diabétologue pour ne pas rester avec des inquiétudes(1,2,3).

    Pas ou peu de symptômes

    Lorsque le diabète s’installe sur plusieurs mois, la glycémie s’élève progressivement de façon peu importante (comme par exemple dans le cas du diabète de type 2), la personne atteinte peut ressentir peu ou même aucun symptôme. C’est pourquoi, le diagnostic de diabète de type 2 est parfois fait lors d’un bilan systématique – c’est-à-dire un bilan complet de l’état de santé - ou lors d’une consultation en médecine du travail(4,5,6).

    Les symptômes de l’hyperglycémie sont variables et parfois difficiles à percevoir. 

    Comme expliqué ci-dessus, on retrouve les symptômes suivants(3) :

    • Bouche sèche ;
    • Soif intense ;
    • Faiblesse  ;
    • Maux de tête  ;
    • Envie pressante d’uriner ;
    • Vision trouble.
    Les symptômes de l’hyperglycémie sont variables et parfois difficiles à percevoir

    En cas d’un ou plusieurs de ces symptômes :

    • Vérifier votre glycémie et si besoin faire une bandelette urinaire à la recherche de cétone (il existe aussi des bandelettes à la recherche de cétone dans le sang : cétonémie)(3,7,8) ;
    • Boire beaucoup d’eau : réhydratation en évitant les boissons sucrées(3)
    • Corriger cette hyperglycémie par l’injection d’un bolus d’insuline rapide pour les personnes sous insuline et selon les informations de correction données par le diabétologue(9)
    • Surveiller la normalisation de cet épisode d’hyperglycémie(3) 
    • Analyser des raisons de cet épisode d’hyperglycémie afin de pouvoir éviter que cela se reproduise(3) ;
    • Informer son médecin de cet épisode. Il existe des carnets d’autosurveillance glycémique dans lesquels on peut noter des informations expliquant les résultats de ses glycémies. Par exemple : repas de famille, oubli du traitement(3)…; 
    • Consulter son médecin en cas de persistance d’une hyperglycémie et ou l’apparition d’acétone(3,7).

    Les symptômes de l’hypoglycémie peuvent varier d’une personne à l’autre, et se manifestent de façon combinée ou isolée. 

    Il est important de savoir les reconnaitre car il peut s’agir d’effet secondaire d’un traitement hypoglycémiant dans certains cas. On peut retrouver les symptômes suivants(3) : 

    • Sueurs ;
    • Tremblements ;
    • Sensation de faim ;
    • Irritabilité ;
    • Sensation de malaise ;
    • Fatigue.

    Et d'autres symptômes tels que des troubles de la vision, des bourdonnements d'oreille.

    Les symptômes de l’hypoglycémie peuvent varier d’une personne à l’autre, et se manifestent de façon combinée ou isolée

    En cas d’un ou plusieurs de ces symptômes(3) :

    • Arrêtez toute activité ;
    • Resucrez-vous avec du sucre rapide (1 brick de jus de fruit ou 1 cuillère de miel ou 3 morceaux de sucre par exemple) en fonction des résultats obtenus ;
    • Vérifiez votre glycémie ;
    • Une fois votre glycémie revenue à la normale, analysez vos résultats. Pensez à noter vos valeurs de taux de glucose pour en parler avec votre médecin et si possible essayez de comprendre pour quelles raisons l’hypoglycémie est survenue.

    Qui contacter ?

    Il existe partout en France des associations et réseaux de professionnels qui peuvent accompagner les personnes atteintes de diabète et les aider à optimiser le contrôle de leur diabète. 

    Références : 

    1. Ameli. Symptômes et diagnostic du diabète. Page web mise en ligne le 13 décembre 2021, consultée le 2 mai 2022.
    2. Vidal. Diabète de type 2. Page web mise en ligne le 6 mai 2021, consultée le 2 mai 2022.
    3. Ameli. Diabète : hypoglycémie, hyperglycémie et acidocétose. Page web mise en ligne le 4 janvier 2022, consultée le 2 mai 2022.
    4. OMS. Diabète. Page web mise en ligne le 13 avril 2021, consultée le 2 mai 2022.
    5. CST. La préparation de la visite médicale. Page web consultée le 14 juin 2022.
    6. HAS. Diabète de type 2. Page web mise en ligne le 1er février 2003, consultée le 2 mai 2022.
    7. Aide aux Jeunes Diabétiques. L’hyperglycémie. Page web consultée le 15 juin 2022.
    8. Aide aux Jeunes Diabétiques. La surveillance. Page web consultée le 15 juin 2022.
    9. Fédération des diabétiques. L’insuline : le traitement du diabète par l’insulinothérapie. Page web consultée le 2 mai 2022.
    Document d'environnement.
    © 2022 Abbott. INSTIT-ADC-60017v1. 08/22

    Quelles peuvent être les conséquences du diabète ?

    Comment dépister les complications ?

    • Les traitements non médicamenteux contribuent efficacement à la prévention des complications, une bonne hygiène des pieds, des dents et de la peau permettent de prévenir certaines complications(1,2)
    • Un suivi régulier chez son médecin permet également de faire des bilans généraux afin de prendre en charge les autres facteurs de risque cardiovasculaires, rechercher un début de complication et le traiter(1)

    Quelles sont les complications possibles ?

    À moyen ou long terme, le déséquilibre du diabète et un suivi insuffisant peuvent entraîner des complications pour l’organisme, au niveau des terminaisons nerveuses ou des vaisseaux(1,2).


    Les complications du diabète sont la conséquence de concentrations sanguines de sucre trop élevées pendant une longue période, le non-dépistage d’une complicationl’absence de prise en charge précoce(2)... 

    Quelles sont les complications possibles

    Cela peut favoriser l’atteinte des petits vaisseaux sanguins, on parle d’atteintes microvasculaires (ou microangiopathie) mais également des grosses artères, dans ce cas on parle d’atteintes macrovasculaires (ou macroangiopathie)(1).

    • L’atteinte microvasculaire peut concerner les yeux et plus particulière le cristallin et la rétine, les reins ou les membres inférieurs avec la neuropathie(1,2)
    • L’atteinte macrovasculaire peut, quant à elle, entrainer une mauvaise circulation des artères des jambes, du cœur ou du cerveau. Elles sont dues à l’hyperglycémie qui, à long terme, peut favoriser la production de plaques d’athérome pouvant obstruer les vaisseaux sanguins(1,2).

    Quels sont les traitements médicamenteux du diabète ?

    Il existe plusieurs familles de traitements médicamenteux. Le suivi et le traitement du diabète sont personnalisés pour chaque personne. Le médecin généraliste ou le diabétologue discute avec la personne et décide du traitement le plus adapté et de ses objectifs glycémiques. Les traitements peuvent être administrés seuls ou associés entre eux(1).


    Les personnes atteintes de type 2 peuvent prendre des traitements autres que l’insuline. Lorsqu’il s’agit d’un diabète de type 1, l'insuline est nécessaire.

    Classe 1 : les biguanides

    Les biguanides, comme la metformine, ont une action anti-hyperglycémiante mais ne donnent pas d’hypoglycémie. Ils réduisent la glycémie en diminuant la production du glucose par le foie, en diminuant l’insulino-résistance et en retardant l’absorption intestinale du glucose(3).

    Classe 2 : les sulfamides hypoglycémiants et les glinides

    Les sulfamides hypoglycémiants et les glinides stimulent la sécrétion d’insuline. Leur efficacité dépend de la capacité du pancréas à secréter de l’insuline. Ils améliorent la glycémie et peuvent occasionner des hypoglycémies ou une prise de poids(3).

    Classe 3 : les inhibiteurs des alpha-glucosidases

    Les inhibiteurs des alpha-glucosidases retardent l’absorption des glucides. Ils ne donnent pas d’hypoglycémie et peuvent avoir des effets indésirables gastro-intestinaux(3,4). Ils sont peu prescrits de nos jours car moins efficaces que les autres traitements et sans action de prévention cardiovasculaire(5).

    Classe 4 : les incrétines

    Les incrétines dont le GLP1 (Gluagon-like peptide-1 en anglais) sont des substances libérées par le corps pour stimuler la sécrétion d'insuline. On les utilise en injectant un analogue du GLP1 (en stylo une fois par semaine ou une fois par jour) ou en diminuant sa dégradation par le corps grâce aux gliptines en comprimé (iDPP4 : inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase 4)(1,3,4).

    Ces médicaments ont pour effet de :

    • Stimuler la sécrétion d’insuline uniquement quand la glycémie est élevée, ce qui limite le risque d’hypoglycémie(3,4) ;
    • Réduire la sécrétion de glucagon, qui contrôle la fabrication du glucose par le foie(3,4) ;
    • Diminuer l’appétit(3,4) ;
    • Ralentir la vidange gastrique (la vidange est un phénomène physiologique dont la finalité est de réguler l’arrivée des nutriments dans l’intestin grêle. Quand les médicaments la ralentissent, cela augmente la sensation de satiété et diminuent l’absorption du glucose par l’intestin d’où une baisse de la glycémie(1).

     Ces traitements occasionnent un faible taux d’hypoglycémies mais peuvent avoir des effets indésirables gastro-intestinaux(3,4). Ils ont prouvé leur intérêt en prévention cardiovasculaire également(5).

    Classe 5 : les inhibiteurs du SGLT2

    Arrivés plus récemment en France, les inhibiteurs iSGLT2 favorisent l’élimination via les urines, du glucose de l’organisme et leur but est de diminuer la réabsorption rénale du glucose en induisant ce que l’on appelle une glycosurie c’est-à-dire, la présence de glucose dans les urines(4).

     

    Les insulines

    Les personnes atteintes de diabète de type 1 et 2 peuvent avoir un traitement par insuline, mais l’insuline est le seul traitement du diabète du type 1(1,6). Il existe plusieurs catégories d’insulines et chacune joue un rôle bien précis.

    Il existe les insulines dites « rapides », « ultrarapides », les « lentes », les « semi-lentes », « ultra lentes », ou bien encore les insulines dites « mixtes » qui sont un mélange d’insuline semi lente et rapide(6,7).

    • Les insulines d’action rapide : elles permettent une diminution rapide du taux de glucose sanguin.

    Elles sont utilisées avant les repas pour limiter l’augmentation du glucose due à l’apport de glucides dans l’alimentation (une alimentation équilibrée comporte environ 50% de glucides dans l'alimentation). La quantité d’unités à injecter doit être adaptée en fonction du repas envisagé ou est fixé par le diabétologue en consultation. C’est également ce type d’insuline qui est utilisé pour corriger les hyperglycémies ou taux de glucose trop élevés. Il existe deux types d’insuline d’action rapide(8,9) :

    1. Les insulines rapides (les plus anciennes) identiques à l’insuline humaine agissent en environ 30 minutes durant 4 à 8 heures ;
    2. Les analogues rapides de l’insuline sont actifs en moins de 30 minutes après l’injection et leur effet dure environ moins de 3 à 5 heures. 
    • Les insulines intermédiaires (NPH par exemple) agissent durant 9 à 16 heures(9).
    • Les insulines d’action lentes : elles agissent en 1 heure 30 et durant environ 18 à 24 heures. 1 injection par jour est nécessaire dans la majorité des cas. La quantité doit être adaptée en fonction des objectifs de glycémie, souvent le matin au réveil(8).
    • Les insulines ultra-lentes : Elles agissent pendant environ 24h(6).
    • Les mélanges d’insuline (NPH et analogue rapide), le chiffre qui suit le nom de l’insuline correspond au pourcentage d’insuline rapide contenu dans le mélange(9).

    Il existe plusieurs façons d’injecter l’insuline :

    .

    Les stylos à insuline jetable ou non (qui ont largement remplacé les anciennes seringues). Le stylo contient une cartouche remplie d’insuline. On peut faire varier très facilement la quantité à injecter(1,9).

     

    .

    Les pompes à insuline externe : ces petits boîtiers, que les personnes traitées portent sur elles, sont reliés à un cathéter qui délivre de l’insuline sous la peau tout au long de la journée. Elles ne contiennent que de l’insuline rapide qui diffuse en sous cutané en permanence selon le taux défini(6,8,9).

    .

    Les pompes à insuline patch : pompe de petite taille qui se « colle » directement sur la peau. L’insuline est diffusée via une canule (un petit tube) qui pénètre la peau lors de l’amorçage de la pompe. Elles ne contiennent que de l’insuline rapide qui diffuse en sous cutané en permanence selon le taux défini(6,8,9).

    Quelques exemples de bilan complémentaire dans le cadre du suivi d’un diabète

    La personne atteinte de diabète est suivie régulièrement par son médecin généraliste et/ou son diabétologue. Il existe plusieurs examens possiblement demandés par le médecin(10,11) :

    Plusieurs fois par an :

    • Le dosage de l’hémoglobine glyquée, ou HbA1c, est à effectuer tous les trois mois. Ce dosage permet de suivre la glycémie et d’évaluer l’équilibre du diabète sur une période de 3 mois – en complément des mesures de glycémie(11,12).
    • La tension artérielle afin de vérifier qu’elle est inférieure à 13/8, pour limiter le risque de complications(11).

    Une fois par an(11) : 

    • Le bilan dentaire doit être effectué une fois par an comme pour toute personne. Cet examen permet de dépister des infections telles que les gingivites ou parodontites.
    • L’électrocardiogramme, ou ECG afin de vérifier le bon fonctionnement du cœur et dépister une complication cardiaque.
    • Le bilan rénal, avec une prise de sang et une analyse d’urine, pour dépister une éventuelle néphropathie diabétique.
    • Le bilan lipidique pour mesurer le taux de cholestérol et de triglycérides. Le diabète étant un facteur de risque cardio vasculaire, le médecin recherche les autres facteurs de risque cardiovasculaires qui seront ainsi pris en charge et un traitement pourra être proposé(13).
    • L’examen des pieds est réalisé de manière autonome lorsque la personne atteinte de diabète se lave. Le médecin examine également les pieds à la recherche d’une neuropathie diabétique (possible perte de sensibilité de la plante des pieds)(1).

    Tous les ans : 

    • Le fond d’œil qui permet de rechercher une rétinopathie diabétique par exemple(11).  

    Comment vivre au quotidien avec le diabète ? 

    Quelle organisation au quotidien ?

    Voici quelques conseils pour faciliter le quotidien d’une personne atteinte de diabète. 

    Au quotidien, la gestion du diabète n’est pas toujours évidente. Il est important de bien s’entourer, par les professionnels de santé mais aussi son entourage. En cas de doute, n’hésitez pas à vous tourner vers votre médecin traitant, diabétologue ou autre professionnel de santé. Certains réseaux diabète pourront également vous accompagner en fonction de votre lieu d’habitation. Pensez à vous renseigner sur internet ou auprès de votre médecin(14).

    Comme tout le monde, 

    • Privilégiez une alimentation équilibrée et faites-vous accompagner par un professionnel de la nutrition si besoin(14). Retrouvez ici un webinar sur l'alimentation vous présentant quelques conseils pour gérer son alimentation au quotidien.
    • Pratiquez une activité physique ou sportive, en fonction de vos goûts. Si vous n’êtes pas un grand sportif, ne vous inquiétez pas, vous pouvez marcher à votre rythme, prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur, faire des activités de loisirs telles que du jardinage ou du bricolage par exemple. Toutes ces activités contribuent entre autres à l’équilibre de votre diabète(14).

    Diabète et voyages

    En cas de voyage, préparez-vous à l’avance. Parlez-en à votre médecin afin qu’il vous conseille au mieux et prescrive le cas échéant la quantité de traitements suffisante. Pensez également à suivre les conseils en cas d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie et à surveiller votre glycémie plus fréquemment(15).

    Qui contacter ?

    Il existe partout en France des associations et réseaux de professionnels qui peuvent accompagner les personnes atteintes de diabète et les aider à optimiser le contrôle de leur diabète. 

     

    Références

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    13. IDF. Atlas du diabète. 9ème édition. 2019
    14. Vidal. Comment réagir en cas de diabète de type 2 ? Page web mise en ligne le 6 mai 2021, consultée le 2 mai 2022.
    15. Vidal. Préparer son voyage quand on est diabétique. Page web mise en ligne le 13 décembre 2020, consultée le 2 mai 2022.
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